Les BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) sont des puissances mondiales en devenir qui se veulent notamment les marchés d’avenir du e-commerce. Mais ces pays qui semblent attractifs, comportent quelques défis pour les marques et les distributeurs qui exporter leur offre e-commerce. Order Dynamics a décrypté ces marchés particuliers.
Des marchés attractifs à fort potentiel
Depuis 2009, la Chine a vu son marché e-commerce croître de 70%. L’Inde quant à elle, avec ses 200 millions d’utilisateurs internet (le triple de la population française), a vu sa croissance e-commerce sauter de 160% de 2010 à 2013, de quoi attirer de nombreuses marques et distributeurs en quête de nouvelle part de marché. La population Russe a mis du temps à adopter le commerce en ligne mais selon la banque d’investissement Morgan Stanley, cette tendance pourrait s’inverser grâce à une triple augmentation du volume de l’e-commerce russe prévue d’ici trois ans.
Enfin, le Brésil est la destination mondiale e-commerce “tendance”avec la coupe de monde de football et les JO prévus en 2016 ; ces derniers permettront sans doute d’accroître la croissance e-commerce au Brésil et de booster les ventes en lignes pour les marques et distributeurs implantés au Brésil, si ces derniers savent profiter pleinement de l’afflux de touristes et d’acheteurs en ligne pendant cette période. En effet, pour les JO de London 2012, la boutique en ligne éphémère des JO avait obtenu 7,5 millions de pages vues et 2 millions de recherches vers 7000 produits sur le site en seulement quelques semaines.
Des types de paiement différents
Malgré leurs aspects attrayants, ces pays se présentent comme des marchés e-commerce difficiles à appréhender comparé à l’Europe et l’Amérique du Nord, du fait du manque de confiance qu’ils génèrent ou des différentes habitudes d’achats des populations.
En effet, en Russie par exemple le niveau de sécurité de paiement est particulièrement bas, les Russes étant novices à l’e-commerce. Jusqu’alors, ils étaient habitués à payer en espèces à réception d’une commande en ligne et tendent à s’habituer petit à petit au paiement par carte bancaire électronique et porte-monnaie électroniques qui sont en forte progression sur le territoire.
En Chine, 46% des paiements en ligne se font via Alipay (sorte de Paypal local). Au Brésil, 53% des méthodes de paiement se font à crédit. S’adapter à ces différents modes de paiement pourrait faciliter l’adhésion des consommateurs aux services proposés par les entreprises étrangères.
Des infrastructures peu adaptées à la logistique e-commerce
En termes de transit des marchandises commandées en ligne, des obstacles sont bien présents et viennent freiner la croissance des marchés. En Russie par exemple, le système postal n’est pas fiable et les procédures douanières plutôt longues, ralentissant les livraisons de colis en provenance de l’étranger.
Au Brésil les services postaux sont quant à eux compliqués et mal organisés, les taxes et droits de douanes sont également très élevés. De plus, nombreux sont les vols sur le territoire ayant contraints les distributeurs à installer un système GPS et d’antivol dans leurs camions. A noter que de nombreuses entreprises locales ont lancé leur service privé de distribution postale, comme la société Flipark en Inde afin d’assurer un service qualitatif sans encombres.
Egalement, pour s’inscrire sur le marché e-commerce chinois, nombreuses sont les marques étrangères à commencer par vendre sur les gros distributeurs chinois (Tmall et Taobao). Elles sont ainsi le plus proche possible des attentes de la population et peuvent palier aux difficultés logistiques locales.
De véritables enjeux sont donc à relever pour les e-commerçants souhaitant percer l’e-commerce de chacun de ces marchés. Il leur sera nécessaire de réaliser une évaluation adéquate, combinée à une expertise locale pour se lancer sereinement et efficacement.