A l’approche de Noël, période qui représente traditionnellement environ 25% des ventes annuelles du commerce de détail en France, Kelkoo via le Centre for Retail Research, s’est penché sur les prévisions de ventes pour la fin de l’année aussi bien en offline qu’online. L’étude établit les prévisions de ventes du commerce de détail pour 9 pays européens sur les six semaines cruciales de la période de Noël. Les données émanant de cette étude proviennent des statistiques nationales, de cabinets d’étude indépendants dont BRC, Euromonitor et Mintel et d’une enquête menée auprès de 50 grandes enseignes de détail à travers l’Europe.
Selon l’étude, les ventes totales de Noël pour la France devraient connaître une légère croissance cette année à 63,6 milliards d’euros contre 62, 5 milliards en 2010, 61,8 milliards en 2009 et 60,8 milliards en 2008. La France pourrait ainsi prendre la 3ème position en matière de ventes de détail à Noël, derrière le Royaume-Uni (79,4 milliards d’euros) et l’Allemagne (66,2 milliards d’euros). Ces 3 pays représentent à eux seuls 66% des ventes au détail pour la période de Noël en Europe. A l’inverse, le Danemark (5,6 milliards d’euros), la Norvège (6,5 milliards d’euros) et la Suède (9,7 milliards d’euros) s’apprêtent à connaître une baisse sensible des dépenses réalisées à Noël comparées à 2010. Au regard des 9 pays étudiés, on constate une légère croissance des ventes de Noël en comparaison à 2010 à une seule exception près, l’Espagne. Ainsi, la péninsule ibérique connaît une baisse de 0,1% de ses ventes de fin d’année alors que l’Italie, le Royaume-Uni et les Pays Bas devraient quant à eux atteindre une croissance, bien que marginale, de respectivement 0,4%, 1% et 1,2%. A contrario, la plus forte hausse enregistrée pour les fêtes de Noël vient de l’Allemagne (2,7%), résultante d’un PIB fort et audacieux au 1er semestre 2011 si l’on en croît le FMI.
Perspectives des ventes en ligne
Tandis que les ventes de détail offline sur la période de Noël en Europe devraient décliner de 0,5% (1,5 milliards d’euros) entre 2010 et 2011, les ventes sur Internet de cette fin d’année offrent des perspectives de croissance de 17,3% ( 5,8 milliards d’euros), renforçant ainsi l’importance du e-commerce en tant que moteur de croissance pour le commerce de détail. Les ventes en ligne devraient ainsi représenter 12,4% (39,5 milliards d’euros) des ventes totales de Noël, contre 10,7% (33,6 milliards d’euros) en 2010, 8,3% (25,7 milliards d’euros) en 2009, 6,9% (21,2 milliards d’euros) en 2008. Cette année, l’e-commerce comptera pour 12 centimes de chaque euro dépensé contre 7 centimes en 2008.
Les Français devraient arriver à la troisième place européenne en matière de dépenses sur Internet à Noël (7,7 milliards d’euros, soit 12,1% des dépenses totales), juste derrière les Britanniques (15,43 milliards d’euros, soit 19,44% du budget total) et les Allemands (9,5 milliards d’euros, soit 14,4% du budget total). A l’inverse, les consommateurs danois (700 000 millions d’euros, soit 12,8% du budget total), norvégiens (900 000 millions d’euros, soit 13,1% du budget total), hollandais (1,14 milliards d’euros, soit 9,2% du budget total), espagnols (1,44 milliards d’euros, soit 4,6% du budget total), italiens (1,76 milliards d’euros, soit 4% du budget total) devraient accorder une plus faible part de leur budget aux achats sur Internet. [3]
“Les prévisions du commerce français à Noël montrent des signes encourageants en dépit d’un climat économique difficile“, explique Nicolas Jornet, Directeur de Kelkoo France. “De plus, les dépenses en ligne ne montrent aucun signe de ralentissement et incarnent un véritable challenge pour le commerce de détail et la distribution physique. Les ventes Internet devraient être plus importantes que jamais ce Noël, avec un record des dépenses en ligne. L’e-commerce sera le moteur principal de la croissance du commerce français en ces fêtes de fin d’année“.