A l’approche des soldes d’été, Get it’Lab a mené avec l’Ifop, une étude, afin de déterminer la force d’attraction des sites Internet par rapport aux magasins à cette occasion.
Premier enseignement : les soldes en ligne ne constituent pas un rendez-vous incontournable pour les cyberacheteurs
En période de soldes, les Français sont moins nombreux à acheter sur Internet. En effet, lors des douze derniers mois, 97% des Français ont procédé à un achat en ligne en dehors des soldes. Et chacun d’entre eux s’est procuré une moyenne de 13,2 articles. En revanche, à l’occasion des soldes, seuls 68% des Français se sont livrés à des emplettes en ligne pour une moyenne de 4,5 achats.
Deuxième enseignement : les soldes sur Internet bouleversent la typologie habituelle des acheteurs
Durant l’année (hors soldes), les “gros” achats (six achats et plus) représentent la majorité des emplettes réalisées par les cyberacheteurs (62%) et les “petits” (un à deux achats) constituent la minorité (13%). Par contre, en période de soldes tout s’inverse : les “petits” achats deviennent majoritaires (27%) tandis que les “gros” fondent véritablement (20%).
L’étude nota par ailleurs qu’à l’occasion des soldes, les trois catégories de produits les plus recherchées sont les suivantes : les biens d’équipement de la personne (58%), les produits high-tech (38%) et les produits culturels (38%) loin devant les pièces et les équipements auto-moto. Un ordre, peu ou prou, semblable à celui observé durant l’ensemble de l’année mais dans des proportions largement inférieures : biens d’équipement de la personne (74%), produits culturels (69%), produits high-tech (58%) et toujours loin derrière les pièces et équipements auto-moto (24%).
Troisième enseignement : pour rivaliser avec le magasin, Internet doit se retrousser les manches
En dépit de leur politique tarifaire favorable aux acheteurs, les sites marchands ne ménagent pas leurs efforts lors des soldes.
Tout d’abord, en matière de visibilité. En effet, d’après 26% des Français les soldes sur Internet sont plus manifestes ou au moins aussi visibles qu’en magasin traditionnels (46%). Ensuite, du point de vue de l’ampleur des réductions. Dans les faits, seuls 16% des Français jugent que l’on fait de meilleures affaires en points de vente plutôt qu’en ligne. A contrario, 38% des personnes sondées sont d’un avis opposé et 46% estiment que les deux canaux font jeu égal.
Fait intéressant, en dépit de ses points forts et de sa popularité, Internet est loin d’avoir tué le magasin y compris lors des soldes : 62% des Français restent attirés par les magasins traditionnels à cette occasion.
Quatrième enseignement : les Français ne sont pas prêts à revoir leurs attentes à la baisse concernant les services liés à la livraison
Quel que soit le moment de l’année, les modalités de livraison constituent un enjeu pour la majorité des Français. Tout d’abord, en janvier dernier (hors période de soldes), les Français ont identifié la possibilité de retourner le colis facilement (82%), de le suivre (73%) et de choisir sa date de livraison (71%) comme les trois modalités de livraison les plus influentes en matière d’achat. Preuve d’une véritable intransigeance en la matière, ces critères restent quasiment inchangés au moment des soldes : ainsi on retrouve dans un ordre identique la possibilité de retourner le colis facilement (82%), de le suivre (76%) et de choisir sa date de livraison (73%).
Enfin, les services suivants : la livraison en point relais, le “clic and collect” en magasin et la livraison en bureau de poste gagnent en importance, au point de devenir décisifs, en période de soldes. A cette occasion, relativement au reste de l’année, ils passent respectivement de 58% à 68%, de 39% à 48% et de 34% à 42%.
Enfin, dernière enseignement à méditer pour les e-commerçants, les Français sont formels : les problèmes de livraison ne connaissent pas de répit y compris en période de soldes. Précisément, 71% d’entre eux estiment qu’il y a autant de désagréments au moment des soldes qu’en dehors et 10% vont même jusqu’à affirmer qu’il y en a plus.